SNG l'original

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Lettre de témoignage et d'alerte


SNG
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À l'attention de La Direction du Groupe Hospitalier Z.
de La Commission Des Usagers
du Docteur K. (Y.)

Paris, le 16 mars 2021


Objet : Témoignage de patiente reconnaissante, néanmoins confrontée à une prise en soin suscitant le malaise1.


Madame, Monsieur,

Je souhaite par la présente vous signifier, avant toute autre considération, ma gratitude pour la prise en soin dont j'ai bénéficié sur le site du Groupe Hospitalier Z.

En effet, suite à une ablation de la vésicule en décembre dernier par le chirurgien, Docteur K., j'ai dû vivre des interventions successives dans votre service de gastro-endoscopie.
    Le Docteur K. a jugé opportun de confier le relais de la prise en soin au gastro-entérologue, Docteur Y., pour des problématiques persistantes de calculs biliaires logés en nombres sur la voie biliaire.
    J'ai ces dernières semaines subi successivement une endoscopie et une sphinctérotomie, je suis passée par les urgences suite à une hémorragie et le gastro-entérologue vient de procéder à l'ablation de la prothèse placée au niveau du cholédoque.
    Face à la complexité de mon cas et à mes antécédents médicaux, à l'importance des crises de coliques hépatiques auxquelles j'étais sujette, la rapide prise en soin sur votre structure semble avoir permis de dépasser un seuil inquiétant de dangerosité pour prétendre à un avenir plus apaisé.

Je vous remercie infiniment pour avoir été suivie et soignée dans des délais brefs dans votre établissement, sans quoi ma situation aurait pu se dégrader brutalement, générant des complications probablement non récupérables.

Durant cette même expérience, je dois toutefois relever le comportement inapproprié voire très peu compréhensible du médecin qui m'a prise en soin, ce, dès le début des différentes interventions dont j'ai fait l'objet.

À aucun moment, hélas, le Docteur Y. n'a pris la peine de répondre à mes questions, afin de me permettre de comprendre et ainsi d’atténuer mes doutes et inquiétudes légitimes. L'ensemble des actes que le médecin a pratiqués sous anesthésie générale ont eu lieu sans aucun entretien préalable ; j'ai rencontré Monsieur Y. la toute première fois au bloc, n'ai pas pu échanger un mot quand le médecin anesthésiste plaquait sur mon visage un masque respiratoire pour me voir partir.
    Les entretiens post-opératoires lors de brefs passages en chambre n'ont consisté qu'en la rapide délivrance de documents lus à voix haute, sans juger utile de m'expliquer où l'on avait placé une prothèse dans mon corps, et clairement quel en était son rôle.

Mes retours à domicile entre ces différentes interventions se sont assez mal passés. Je suis en arrêt maladie depuis plus d'un mois avec des douleurs survenues suite aux actes chirurgicaux pratiqués.

Il a fallu que je visite quatre services sur un fauteuil roulant après ma dernière intervention pour que le médecin en présence - en l'absence du gastro-entérologue qui m'a soignée - accepte à contre-cœur de me rédiger un arrêt de travail, or depuis le retour chez moi, je ne suis plus en mesure de me déplacer correctement, j'ai des difficultés respiratoires et des douleurs abdominales persistantes.
    J'ai à nouveau tenté d'aborder ces difficultés avec le gastro-entérologue, Docteur Y., lequel n'a pas jugé humainement nécessaire de me recontacter - suite à ma demande - que ce soit par téléphone, par mail ou dans le cadre d'une consultation sur l'hôpital.
    Lors de la dernière intervention, le médecin a quitté la salle du bloc au moment où on commençait à m'anesthésier, sans répondre à mes questions bordées de craintes et a à nouveau déconsidéré mon témoignage au sortir de l'anesthésie, quand il est passé dans ma chambre, juste avant le retour chez moi, en prétextant que mes douleurs n'avaient rien à voir avec l’intervention et étaient musculaires. Pourtant, ces mêmes douleurs coïncidaient parfaitement avec les actes chirurgicaux pratiqués. Le Docteur Y. ne s'est pas davantage inquiété concernant ma capacité à me rendre au travail et à vivre avec un minimum d'autonomie chez moi au quotidien, au vu de mon état décrit.

Le comportement de ce médecin m’apparaît, pour le moins, assimilable à de l'indifférence ; il est de fait déstabilisant et maltraitant, à l'évidence dénué d'empathie pour le patient.

Ce manquement à l'information ou à l'enquête clinique face aux symptômes évoqués, je ne saurais pas l’interpréter autrement, quant au rôle de soignant qui s'en dévoile discrédité.

Je travaille en tant que médiatrice de santé-paire (MSP) au sein de plusieurs établissements publics de soin à Paris et en région parisienne ; j'ai ainsi l'occasion de vivre une double expérience du soin, aussi bien en tant que patiente qu'en tant qu'actrice du soin.

L'éthique médicale engage au respect des droits du patient, lesquels se doivent d'être connus, reconnus et appliqués ; il en va notamment de ce que recouvre une information « accessible » et la prise en compte de la douleur et du mal-être du patient.

Aussi habile soit-il dans ses interventions au cœur du système digestif, sa réputation allant en ce sens, le Docteur Y. ne semble pas honorer les parts de dialogue, de savoir-être et de savoir théorique dont il doit pouvoir faire bénéficier ses patients.


Remerciant à nouveau une prise en charge - je tiens à le souligner - très rapide et efficace, ainsi que le travail d'un médecin spécialiste visiblement compétent, ce courrier à l'encontre de Monsieur Y. substitue un signal d'alerte.

Madame, Monsieur, si vous en perceviez l'intérêt, je vous invite à transmettre ce courrier au médecin spécialiste, Monsieur Y., avec qui le dialogue s'est avéré difficile voire empêché. Je pense que quiconque peut faire des erreurs. Il serait fort regrettable pour les patients et pour l'établissement que vous représentez que ces épisodes se reproduisent à l'encontre d'autres personnes en souffrance venant se faire soigner et ayant besoin d'aide à la compréhension empathique de ce qui va être pratiqué sur leur corps et leur psychisme.


J'ai éprouvé la nécessité de témoigner par écrit de l'expérience vécue qui est la mienne au lendemain de ma dernière intervention dans les établissements du Groupe Hospitalier Z., c'est à dire le 16 mars 2021. Quelques temps ont passé m'amenant à considérer aujourd'hui opportun de vous faire parvenir cette lettre, raison pour laquelle, le 6 avril 2021, je m'y engage.


Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments respectueux.

                                                                                                                                               

                                                                                                                                                                          SNG

Je remercie mon complice myopotame pour sa bienveillance et ses conseils dans la rédaction de cette missive.


































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