SNG l'original
La disparition de Mourad
11 novembre 2017
Je fais un crochet vers
Strasbourg-Saint-Denis, voir Mourad et lui donner de la crème
hydratante, du baume pour les lèvres, avant de repartir vers le
Marais. Au loin, j'aperçois une silhouette tordue rouge, un blouson
de sécurité. Je souris, ris presque de cette blague, déchante
aussi sec quand il se retourne, un œil violé.
Délogée
3-11-17
Les concierges de
l'immeuble ont dit : « il va falloir purger les
radiateurs, à cause des bulles d'air, le chauffage peut-être ne
marche pas. »
Idem pour mon
ventre, n'est ce pas...
Malaise à la
laverie, ou ces crampes assez rares mais hallucinantes, je me tords
de douleur, imaginant l'employé du service qui observe par webcam.
Il s'est déplacé une fois, car j'ai donné un coup de pied dans la
machine qui ne s'ouvrait pas. Là, il m'épie juste, pas d'intervention imposée.
J'explique entre
deux crampes le fonctionnement des machines à une femme noire au
cure-dent. Les douleurs s'estompent, disparaissent enfin.
De retour chez moi,
elles reviennent en trombes, ma température grimpe. Le concierge qui
passe vider l'air des radiateurs. Ensuite je ne peux plus rien faire,
j'ai trop mal. Pas de médicament, même boire est impossible.
J'éteins la
lumière, j'allume la voix d'Yma Sumac, et je danse à niveau avec la
douleur. Je ferme les yeux, saute et me frappe le ventre, je hurle
aussi aigu que monte Yma (pauvres voisins), en boucle la musique,
puis je sens monter un truc, je vais aux toilettes et je vomis.
Quoi donc, je n'en
sais rien, la gorge brûlée, le mal est passé. Il reviendra probable.
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