La MDPH prend de mes nouvelles en appel masqué

 

LA VIDÉO D'ENREGISTREMENT TÉLÉPHONIQUE À LAQUELLE JE FAIS RÉFÉRENCE N'EST PAS LÀ MAIS ELLE A ÉTÉ PRODUITE POUR DES RAISONS BIEN PRÉCISES :

Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) accompagnent au quotidien les personnes handicapées dans tous les domaines de leur vie, quels que soient leur âge et leur situation. Une MDPH a une mission d’accueil, d’information, d’accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de sensibilisation des citoyens au handicap.

Les déesses et les dieux des handicapé.es soient loué.es, cet organisme existe, et, sincèrement, il aide de nombreuses personnes qui, en difficultés, l'étaient, le sont et le seront pour la vie.

On se doit toutefois de signaler des pratiques qui questionnent et peuvent mener une personne handicapée dans un profond malaise. Bien évidemment, il n'est pas ici question de mettre en discussion la nécessité pour la structure de récolter les informations permettant d'évaluer le niveau de difficulté d'une personne handicapée au quotidien, mais bel et bien d'en interroger la méthode et les pratiques, en vue d'obtenir celles-là.

Il apparaît en effet nécessaire que la Maison Départementale des Personnes Handicapée - MDPH - puisse un jour révéler la raison de sa méthode, pour le moins opaque et, sans l'ombre d'un doute, autoritaire, de récolte d'informations privées. Il serait juste, transparent et égalitaire - souhaitable, donc - de pouvoir s'expliquer quant au fait de téléphoner à la personne handicapée à plusieurs reprises et pendant plusieurs heures d'affilée, en total anonymat, via un numéro masqué et hors des horaires habituels de service (19h ou 20h du soir, et en fin de semaine), pour lui poser des questions sur sa vie quotidienne et souvent sa vie intime. Sachant que cette même personne handicapée n'a, paraît-il, pas le droit de savoir à qui elle livre son témoignage, ou pour quelle structure prestataire privée cet.te interlocuteur.trice travaille. 

 
Autrement écrit, vous paraîtrait-il normal, juste, transparent et égalitaire, de vous faire interpeller à tout moment par un.e inconnu.e dans la rue, qui s’octroierait le droit de vous demander toute information susceptible de l'intéresser, afin d'évaluer vos droits et, le cas échéant, vous reconnaître un statut adéquat, adjoint des aides qui pour vous s’avéreraient vitales ? Sachant que si vous ne vous soumettez pas à cet acte invasif et intrusif - mais surtout anonyme et impersonnel - vous pourriez en payer lourdement les conséquences.