Stéphane COGNON, Je reviens d'un long voyage, éditions frison-roche, 2017
On
est frappé par un si petit format pour renfermer l’histoire d'une
vie qui accueille à son insu la maladie psychique. Avec quelle
poésie et capacité de condenser des épisodes, telles les étapes
clefs d'instants saisis du parcours de combattant avec le trouble
invisible. Le jeu avec la langue, l'humour apportés au témoignage
sont comme la métaphore de la résilience, un sourire retrouvé
après la foudre. L'appréhension de la maladie et de ses stigmates,
la folie douce prend l'apparence d'un conte philosophique où
l'errance se transforme en une marche vers la connaissance et
l'acceptation de son soi singulier, puis la transmission de savoirs
mystiques sur l'humain dans sa vulnérabilité touchante, la
tolérance et l'ouverture d'esprit, la curiosité de l'art à l’œuvre
vers le rétablissement. Un éloge de la fraternité, du lien sous
toutes les strates d'un accompagnement initiatique, la beauté de la
sensibilité offerte et l'intime délicatement mis à nu ;
authentique et imprévisible.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire