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La nuit de Noël

" [...] Demain, faut pas venir me voir [...] Les gens ils s'inventent des trucs [...] Moi je préfère boire de l'alcool, fumer de la drogue pendant les fêtes [...] Romy Schneider [...] Ma femme lui ressemblait trait pour trait [...] Il m'dit on est né pour mourir, c'est pas con [...] En mode black out en position fœtale pendant une vingtaine de minutes [...] Parce que derrière ce n'est pas le cerveau, c'est le cortex [...] Le respect number one pour moi, c'est ma grand mère [...] Sinon, bah on se rejoindra... au Paradis [...]"

Dead locks

Cette collecte a horrifié la plupart de mes médecins, 
lesquels envisageaient peut-être de me changer d'étage, de secteur HP

Escape & Recovery

 Situation initiale
 
Évolution 
 

La disparition de Mourad

11 novembre 2017                                        


       Je fais un crochet vers Strasbourg-Saint-Denis, voir Mourad et lui donner de la crème hydratante, du baume pour les lèvres, avant de repartir vers le Marais. Au loin, j'aperçois une silhouette tordue rouge, un blouson de sécurité. Je souris, ris presque de cette blague, déchante aussi sec quand il se retourne, un œil violé.


Délogée

3-11-17

Les concierges de l'immeuble ont dit : « il va falloir purger les radiateurs, à cause des bulles d'air, le chauffage peut-être ne marche pas. »

Idem pour mon ventre, n'est ce pas...

Malaise à la laverie, ou ces crampes assez rares mais hallucinantes, je me tords de douleur, imaginant l'employé du service qui observe par webcam. Il s'est déplacé une fois, car j'ai donné un coup de pied dans la machine qui ne s'ouvrait pas. Là, il m'épie juste, pas d'intervention imposée.
J'explique entre deux crampes le fonctionnement des machines à une femme noire au cure-dent. Les douleurs s'estompent, disparaissent enfin.

De retour chez moi, elles reviennent en trombes, ma température grimpe. Le concierge qui passe vider l'air des radiateurs. Ensuite je ne peux plus rien faire, j'ai trop mal. Pas de médicament, même boire est impossible.

J'éteins la lumière, j'allume la voix d'Yma Sumac, et je danse à niveau avec la douleur. Je ferme les yeux, saute et me frappe le ventre, je hurle aussi aigu que monte Yma (pauvres voisins), en boucle la musique, puis je sens monter un truc, je vais aux toilettes et je vomis.
Quoi donc, je n'en sais rien, la gorge brûlée, le mal est passé. Il reviendra probable.